Sommes-nous revenus au 19ème siècle ?
Vendredi 19 novembre se sont tenues au Mans les assises de « LE MANS Solidaire » en présence de M. Le Maire, de quelques élus et de nombreuses associations. La situation mancelle présentée montre que la pauvreté s’étend inexorablement sur la ville.
La situation présente (on a l’impression de se retrouver 2 siècles auparavant, avant que les protections sociales aient été mises en place) : le nombre de personnes en difficulté pour se loger, de jeunes à la rue, de repas distribués par la banque de la faim ne cessent d’augmenter, l’apparition des travailleurs pauvres, les impayés, les expulsions, les difficultés d’accès aux soins manifestent l’étendue des conséquences d’une politique basée sur la seule rentabilité de l’activité économique.
Le besoin de solidarité augmente alors que les associations voient leurs moyens d’action diminuées par l’Etat : réduction des subventions, suppression des emplois aidés, faisant peser sur le bénévolat et les dons les seuls moyens de pérenniser leur fonctionnement et même leur existence.
Merci à ces dizaines de bénévoles généreux de leur temps et de leur compétence pour assurer au mieux une solidarité devenue pour certains le seul espoir de survivre. Et c’est là que la comparaison avec le 19ème siècle devient inévitable.
Alors que le Conseil Général actuel, à majorité UMP, gaspille ses budgets en continuant à financer des infrastructures routières inutiles (multiplication de ronds points, créations de pôles logistiques vides…), des installations de Zones d’Activité Economiques sans activité (ZAC de Maraicher, Bouloire…) dans un but uniquement électoraliste alors que les budgets de l’action sociale sont insuffisants.
L’Etat n’est pas solidaire avec les jeunes et les plus pauvres. Le Président Sarkozy défend uniquement la solidarité entre riches, son dernier message télévisé en est un témoignage : à aucun moment il ne manifeste son soutien aux difficultés vécues par un nombre de plus en plus important de nos concitoyens, à aucun moment il ne s’émeut de l’augmentation du chômage ni de la détresse des familles sans espoir.
La fracture sociale que Chirac avait déclaré vouloir réduire se creuse de plus en plus sous Sarkozy. Les premières mesures figurant dans la loi de finance, prises par un gouvernement constitué d’un grand nombre de membres de l’ex-RPR, ne sont pas rassurantes. Quand un gouvernement acceptera-t-il de prendre à bras le corps le mal essentiel qui ronge notre société, le chômage ?
Ce n’est pas en gérant le chômage que la situation s’améliorera, c’est en créant de l’emploi, le seul moyen d’assurer un emploi aux jeunes générations, c’est de revoir notre mode de développement équitable basé sur une prospérité mesurée par des indicateurs autres que le PIB.
Europe Ecologie Les Verts vous propose de participer aux Etats Généreux, pardon Généraux de l’emploi et de l’écologie le vendredi 3 décembre à 20h 30 à la Salle Edith Piaf, terminus tram Espal.
Catherine GOUHIER